L’Église de Dieu (Cleveland, Tennessee) fait partie d’un réveil mondial qui commença vers les années (1900). Ce grand phénomène spirituel dépassa les grands réveils des dix-huit et dix-neuvième siècles qui se réalisèrent principalement aux États-Unis. Ce réveil Pentecôtiste a eu un très grand impact sur le monde. Il est nécessaire de faire remarquer que le Christianisme Charismatique n’est pas seulement un phénomène du vingtième siècle. Les Pentecôtistes croient que depuis l’église primitive il y eut toujours des Chrétiens remplis de l’Esprit. Le mouvement Pentecôtiste d’aujourd’hui fait partie d’un nouveau grand réveil qui a placé plus d’accent sur le Saint-Esprit que durant tous les siècles qui suivirent le premier siècle.
Les Pentecôtistes classiques sont engagés à une restauration du vrai Christianisme biblique dans la pureté et la puissance de l’église apostolique. Les Pentecôtistes ont cherché à redécouvrir la puissance et l’onction qui étaient sur l’église primitive, afin d’être les instruments de Dieu pour atteindre leur propre génération. Il en résulte que le Pentecôtisme au vingt et unième siècle réforme la religion d’aujourd’hui. David Barrett, un expert en statistiques religieuses, évalue que le Pentecôtisme, dans ses différentes formes dépasse déjà 400 millions de personnes. C’est le plus grand groupement Chrétien non-catholique, un Chrétien sur quatre. Le Pentecôtisme est de loin le mouvement Chrétien se développant le plus rapidement dans le monde, augmentant même plus rapidement que l’Islam.
Le mouvement Pentecôtiste s’est développé parmi les déchus de la société et a incité les gens à faire l’expérience de la foi et de l’espérance par la puissance du Saint-Esprit. Le réveil Pentecôtiste n’a pas été le fruit du travail d’un seul homme, tels que les réveils de Finney, Moody, Spurgeon, etc. Les racines du mouvement de Pentecôte plongent dans ces renouveaux de sainteté qui existèrent surtout parmi les Baptistes et les Méthodistes. Des hommes comme John Wesley et d’autres avaient été marqués par les Réformes de l’Anglicanisme, des Puritains, des Piétistes, des Moraves, etc.. Tout ces mouvements de réforme avaient mis l’accent sur la sainteté de la vie.
Le mouvement Pentecôtiste s’est produit quand les théologiens libéraux attaquèrent l’existence même de Dieu. Des hommes tels que Newman, Kant, Voltaire, Schleiermacher utilisèrent la critique de la Bible et le modernisme pour ré-acheminer la pensée Chrétienne. La théorie de l’évolution de Darwin ajouta à la désertion massive de nombreux Chrétiens, et à une perte d’intérêt dans la religion, ainsi qu’à un manque de confiance dans la Bible.
Dieu suscita le mouvement de Pentecôte à une époque de tempête théologique pour redonner à l’église une belle et simple adoration remplie de l’Esprit qui démontrerait la puissance et l’onction du Saint-Esprit sur les croyants.
Les Pentecôtistes se considèrent comme de véritables Chrétiens orthodoxes qui ne sont pas seulement Pneumatocentristes, mais aussi Christocentristes. Les Pentecôtistes acceptent Jésus-Christ tel qu’Il est présenté dans la Parole de Dieu. Il est: Seigneur Souverain, Sauveur, Sanctificateur, Médecin, Baptiseur du Saint Esprit, et Roi qui revient.
L’Église primitive (au premier siècle) était une église (pentecôtiste) remplie de l’Esprit. Le parler en langues et la prophétie, les guérisons et les miracles, etc. faisaient normalement partie de la vie de l’église (Actes 1:8 ; 10:19 ; 13:2). Ce caractère charismatique a continué à être la norme partout dans le monde gréco-romain alors que l’Évangile était propagé au-delà de Jérusalem. Les conducteurs de l’Église primitive étaient indiqués comme dotés de dons spirituels. Ils ne recherchaient et ne dépendaient que de l’onction et la présence du Saint-Esprit. L’Église primitive s’attendait aux ministères surnaturels basés sur l’enseignement même de Jésus-Christ. Jésus avait même dit que quand l’Esprit serait venu, les croyants pourraient faire les mêmes œuvres que lui et même qu’ils en feraient de plus grandes (Jean 14:12).
Par la création, l’incarnation, la résurrection et l’effusion du Saint-Esprit, le passé a une signification pour le présent et l’avenir. L’Église chrétienne a vaincu et doit continuer à vaincre des hérésies et des divisions. Dans le passé l’église avait vaincu le gnosticisme, l’arianisme, l’arianisme apullin, le nestorianisme, etc. Aujourd’hui nous devons vaincre de nouvelles formes de gnosticisme, de racisme et de philosophies séculières impies.
Par l’onction du Saint-Esprit, le christianisme primitif fut capable de s’étendre dans le monde en vainquant d’intenses persécutions et des hérésies internes. Dieu a suscité des géants de la foi qui étaient disposés à payer le prix pour obéir à Dieu et faire progresser le royaume. Ces premiers conducteurs vivaient saintement par une assimilation de la Parole de Dieu.
Aujourd’hui nous devrions voir le pentecôtisme comme l’église apostolique en action. Le mouvement pentecôtiste est le christianisme biblique et pas seulement un mouvement passager dans l’histoire de l’église.
Le baptême dans le Saint-Esprit et les dons spirituels
Le but essentiel de cette section est d’examiner la question de la cessation ou de la continuation des dons spirituels dans l’église primitive. Les témoignages des grands conducteurs des trois premiers siècles démontrent que les dons, incluant le parler en langues, se manifestèrent jusqu’au commencement du quatrième siècle. Origène indique leur déclin mais pas leur cessation. De nombreuses personnes disent que le parler en langues et de nombreux dons spirituels cessèrent à la mort des premiers apôtres. Ils disent donc que le parler en langues n’a pas continué au-delà de 100 ans après Jésus-Christ.
Certains critiques des pentecôtistes au vingtième siècle nient le retour des manifestations spirituelles de l’église primitive. En 1928 les Fondamentalistes américains ont taxé les Pentecôtistes «de fanatiques glossolatiques.» En Angleterre, Oswald Chamber fit référence au mouvement des langues comme d’une «contrefaçon satanique.»
S’il est vrai, selon l’histoire de l’église, que le parler en langues s’est poursuivi pendant les 300 premières années de l’église chrétienne, il serait logique aujourd’hui de chercher à retrouver l’œuvre dynamique du Saint-Esprit qui avait permis aux premiers chrétiens de vaincre la persécution romaine et de propager l’Évangile dans le monde.
De nombreux autre écrits chrétiens du début confirment la continuation dans les églises des manifestations des dons spirituels au-delà du quatrième siècle. La controverse autour du montanisme a conduit à l’expansion de l’institutionnalisation de l’église. Les évêques sont devenus plus qu’un corps de conducteurs ; ils sont devenus des conducteurs puissants contrôlant l’église. Cette institutionnalisation a apporté une nette division entre le clergé et les laïcs.
Les croyances extrêmes du montanisme ont contribué à la disparition des dons spirituels dans de nombreuses églises. Montanus prophétisait et annonçait la fin prochaine du monde. Montanus demanda aux gens d’être des martyrs et de ne jamais fuir la persécution. Il était souvent défendu aux gens de se marier et même quelques-uns furent encouragés à quitter leurs époux inconvertis.
La plupart des chrétiens ont repoussé le montanisme ainsi que le gnosticisme. Le refus du montanisme a contribué à la disparition des dons spirituels. L’accent placé sur l’Esprit était remplacé par un cérémonial rituel et un ordre ecclésiastique. La conversion de Constantin en 312 après Jésus-Christ et l’influence et la puissance croissante de l’église dans le monde marqua la fin des charismes qui étaient une partie du caractère de l’église.
Le mouvement monacal qui commença environ 300 ans après Jésus-Christ et qui prospéra pendant le Moyen-Age, créa des centres d’enseignement et de consécration à Dieu. Les dons miraculeux du Saint-Esprit qui avaient disparu de l’église, réapparurent parmi les monastiques. Athanasius écrit au sujet de la vie d’Antoine (251-356 après Jésus-Christ) qu’il était considéré comme le père des ordres monastiques. Athanasius a écrit que le ministère d’Antoine était rempli de surnaturel. Beaucoup d’autres grands conducteurs spirituels ont suivi l’exemple d’Antoine. Des conducteurs tels que Athanasius, Hilarion, Ambroise, Jérôme, Augustin et Grégoire le Grand pour seulement en mentionner quelques-uns.
Les dons du Saint-Esprit au Moyen-Age
Dans l’église primitive les dons de l’Esprit étaient une chose normale pour tous les croyants. Au Moyen-Age, le miraculeux était commun parmi ces saints monacaux qui avaient quitté la société séculière et le monde. Les miracles étaient davantage associés à la croissance missionnaire de l’église. Les malades étaient guéris, les démons étaient chassés, et même des morts étaient ressuscités. Une jalousie considérable s’est développée pendant le Moyen-Age entre l’église de Rome et le commun peuple.
Environ 1000 ans après Jésus-Christ, l’église romaine déclara que le parler en langues chez les simples gens serait considéré comme l’évidence d’une possession démoniaque. Cependant, il pouvait être considéré comme une évidence de sainteté parmi les monastiques et la hiérarchie de l’église. L’église voulait prétendre que les miracles ne se produisaient que dans la hiérarchie de l’église et que tout événement miraculeux parmi le commun peuple était vu comme sorcellerie ou magie. Les gens du commun peuple furent même découragés de lire l’Écriture sainte dans leur propre langue.
Pendant le onzième siècle, un renouveau spirituel eut lieu dans plusieurs ordres monacaux qui se consacrèrent à prêcher et à secourir les gens. De nombreux grands miracles eurent lieu dans le monde par des hommes et des femmes tels que Bernard de Clairvaux (1090-1153) et Hildegard de Bingen (1098-1179). Pendant cette période, Dieu suscita de nombreux ministres qui furent remplis de la ferveur du Saint-Esprit. Un de ces ministres fut François d’Assise. Jeune homme, alors qu’il priait dans une église à l’extérieur d’Assise, François entendit une voix lui dire : «Va et répare Ma maison qui est tombée.» François d’Assise commença l’ordre des Franciscains qui fut un ordre monacal consacré à étudier les Saintes Écritures, à prêcher l’Évangile, à prier et à aider les pauvres.
François d’Assise ainsi que beaucoup d’autres à cette période étaient connus comme parlant en langues et comme ayant une grande foi dans la puissance de Dieu.
Au Moyen-Age, il y eut ceux qui étaient fidèles à l’Église catholique romaine et ceux qui quittèrent l’église pour chercher un contact plus direct avec Dieu. Ceux-ci furent appelés les Cathares, ce qui signifie «purs». Ils cherchèrent à se libérer de la corruption politique et morale si présente dans l’église institutionnelle. Il y eut aussi plusieurs mouvements de renouveau dans l’Église catholique romaine, tel que celui des Vaudois. Ce groupe exista de 1176 jusqu’au-delà du seizième siècle. Les Vaudois cherchèrent à retrouver le modèle biblique d’une église du Nouveau Testament. Des guérisons divines, des miracles et tous les dons de l’Esprit faisaient partie de leur ministère. Les Vaudois furent persécutés par l’Église catholique romaine. Cependant, ils restèrent fidèles, et au seizième siècle ils s’identifièrent avec la Réforme protestante.
La Réforme protestante
Martin Luther et la Réforme protestante apportèrent une dépendance renouvelée à l’œuvre du Saint-Esprit dans l’église. Le livre de Stanley Frodsham, publié en 1926, intitulé With Signs Following (Springfield : Gospel Publishers, p. 329) cite un ouvrage en allemand de Souer qui décrit Luther comme «un prophète, un évangéliste, quelqu’un qui parlait en langues et qui interprétait, et comme une personne dotée de tous les dons du Saint-Esprit.» La théologie de Luther est parfois confuse, mais il n’y a rien qui montrerait que Luther croyait dans la cessation des miracles ou des autres dons spirituels. Il y eut d’autres réformateurs, tels que les anabaptistes qui pensaient que Luther n’était pas allé assez loin dans la réforme de l’église. Ces réformateurs radicaux ont créé un mouvement conçu pour reproduire aussi littéralement que possible la puissance et la pureté de l’église apostolique.
Les anabaptistes insistèrent sur le fait que le baptême n’est que pour les croyants et ils repoussèrent le baptême des enfants. Ils furent pour cette raison persécutés par les catholiques et les protestants. Les anabaptistes mirent aussi l’accent sur l’entière responsabilité de la congrégation dans le ministère, qui n’était plus seulement la responsabilité de la hiérarchie du clergé. Au seizième siècle, il y eut aussi un intérêt nouveau pour les dons spirituels et le retour de Christ. L’Anabaptisme fut un véritable mouvement charismatique.
Les Moraves (1700) fut un autre mouvement de la réforme stimulé par la puissance du Saint-Esprit. Les missionnaires moraves ont secoué le monde et touchèrent un grand nombre de gens, même John Wesley. Au début, l’église morave était missionnaire, dynamique, et c’était un mouvement charismatique.
Le pentecôtisme et le parler en langue
Le réveil Méthodiste de John Wesley provoqua aux États-Unis un profond mouvement du Saint-Esprit. Ce fut le mouvement charismatique Méthodiste qui donna naissance au mouvement Pentecôtiste / Charismatique du vingtième siècle.
Le mouvement de Sainteté du dix-neuvième siècle commença comme un mouvement de renouveau dans l’église Méthodiste. Le dix-neuvième siècle fut marqué par des conducteurs spirituels tels que : Phoebe Palmer, Charles Finney, A.J. Gordon, D.L. Moody, et R.A. Torrey.
Le parler en langues n’était pas un trait caractéristique normal du réveil de Sainteté du dix-neuvième siècle, mais parfois il se produisait. Il y eut des cas tels que celui en 1896, avec la manifestation du parler en langues dans le Comté Cherokee, en Caroline du Nord, qui fut une entrée dans le mouvement de Pentecôte. Ce groupe de Caroline du Nord fut connu plus tard comme «l’Église de Dieu, Cleveland, Tennessee».
Le début du vingtième siècle a été marqué par une manifestation exceptionnelle de l’œuvre du Saint-Esprit. Dans de nombreux endroits, des gens étaient remplis du Saint-Esprit et parlaient en langues. Ces premiers Pentecôtistes étaient arrivés à la même conclusion que le pasteur Écossais, Edward Irving, qui, dans les années 1830, avait conclu que le parler en langues était l’évidence du baptême de l’Esprit.
«L’explosion pentecôtiste» ne fut pas du tout un événement isolé. La rue Azusa, en Californie, en 1906 en est devenue le foyer, mais elle ne pouvait pas être contenue dans un seul endroit. Les croyants sanctifiés étaient remplis du Saint-Esprit et parlaient en langues. Les pasteurs furent conduits à prêcher passionnément l’Évangile aux perdus et à annoncer le prochain retour de Christ.
Aucun homme, aucune église ou aucun endroit n’étaient à la tête de ce nouveau mouvement de réveil. C’était comme si Dieu Lui-même parlait au monde en utilisant une multitude de gens. Le christianisme n’avait jamais vu un tel zèle missionnaire. Rapidement de nombreux témoignages sont arrivés de partout sur d’autres effusions Pentecôtistes, en Afrique, en Europe, en Amérique latine et dans le monde entier. En 1908, le mouvement était établi dans plus de cinquante pays du monde. L’Église de Dieu (Cleveland, Tennessee) est la plus vieille église Pentecôtiste d’Amérique du Nord (et peut-être la plus vieille du monde), son effusion de l’Esprit datant d’avant Topeka et de la rue Azusa.
Car à son début en 1886, l’Église de Dieu n’était pas pentecôtiste. Dix ans plus tard en 1896 au «Réveil de l’École Shearer,» Dieu déversa son Esprit sur l’Église de Dieu, comme Il l’avait fait partout au travers des siècles sur ceux dont la foi en Dieu et la consécration à la sainteté avaient ouvert les portes aux miracles de la puissance de Dieu.
Aujourd’hui, le mouvement pentecôtiste et le renouveau charismatique ont à jamais changé le visage du christianisme dans le monde. Le réveil semble survenir dans l’église chrétienne, et cela dans le monde entier. Une fois encore, la foi et l’espérance envahissent l’église alors que nous entrons dans le vingt et unième siècle.